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Page:Say - Traité d’économie politique, III, 1826.djvu/317

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M.


Machines. Une machine est un outil, plus ou moins compliqué, dont l’industrie se sert pour tirer de l’utilité des instrumens naturels.

Leur valeur fait partie du capital productif.

Elles sont d’autant plus avantageuses que, sous une moindre valeur, et avec moins de frais, elles obtiennent plus d’utilité, une plus grande quantité de produits.

Quand la valeur vénale, ou prix courant, des produits qu’elles ont créés, reste la même malgré cette plus abondante production, c’est le producteur qui fait son profit de l’utilité produite. Quand le prix courant baisse, c’est le consommateur. Dans l’un et l’autre cas, il y a un gain fait.

L’introduction d’une nouvelle machine occasionne une diminution dans la somme des revenus gagnés par la classe des ouvriers jusqu’au moment où ils parviennent à occuper leurs facultés à une autre partie de la même ou de toute autre production. Le revenu des entrepreneurs ou capitalistes, au contraire, en est augmenté.

Cet effet est momentané ; et, pour l’ordinaire, au bout de peu de temps, les producteurs pouvant baisser leurs prix sans y perdre, et la concurrence leur en fesant une loi, le revenu des consommateurs s’en trouve augmenté sans que ce soit aux dépens de personne, et la demande du travail des manouvriers n’est pas moindre qu’auparavant.


Manufactures, et industrie manufacturière. C’est