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Page:Say - Traité d’économie politique, III, 1826.djvu/321

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mais qu’une assez faible portion du capital total d’une nation, et qu’une diminution dans la somme, d’une marchandise, peut être balancée par une augmentation dans la somme d’une autre.

La valeur totale de la monnaie d’un pays n’est pas déterminée par la quantité que l’on en met dans la circulation, mais par la somme que réclament les transactions qui s’y opèrent ; ainsi, un pays qui a besoin de deux milliards de monnaie, valeur actuelle, en a toujours (sauf des dérangemens accidentels) pour deux milliards, valeur actuelle, aussi long-temps que les besoins restent les mêmes. S’il y a beaucoup de pièces ou de billets pour faire cette somme, chacun d’eux vaut moins ; s’il y en a peu, chacun d’eux vaut plus. Cette valeur peut varier nominalement ; elle peut s’appeler quarante-six milliards ; mais elle n’achète toujours que la même quantité de blé ou de toute autre marchandise.

L’activité dans la circulation des monnaies, équivaut à une quantité plus grande ; de même que des voitures, constamment employées, équivalent à un plus grand nombre de voitures qui se reposent fréquemment.

N’étant pas reçue dans le but d’être consommée, la monnaie peut être remplacée par un signe (tel que des billets, des crédits ouverts en compte courant, des viremens de parties, etc. ) ; mais le signe ne peut valoir la chose, qu’autant qu’avec le signe on peut se la procurer à l’instant.


N.

Négociant, ou Commerçant. L’entrepreneur d’une industrie commerciale. Lorsqu’il y emploie ses propres capitaux, il est en même temps capitaliste.