Page:Say et Chailley-Bert - Nouveau dictionnaire d'économie politique, supplément.djvu/123

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hour  ;.’  ; tit-s  ;^eiis île lii Must ;llu et tlii lUiiii, ilans I ;i ll()ii ;j ;iie et dans la Traiisylvaiiit’. Kii 122(i, l’onlre leiitoiii(|iie étahlil, « d’ainès le droit de Culm », des fermes libres, dont les possesseui’S n’étaient tenus ([ue de fournir le service militaire, et son exemple, en tant que ri’giioe libéral fait pour attirer des colons, fut suivi dans lu Polu^’ue, au xni"-’ siècle, par le roi Casimir, et aussi au commencement du XV siècle, avant (jue la décadence polonaise n’eût commencé. l  :^n 1020 encore, on y accueil- lait bien des paysans >ilésiens (jui y cher- chaient un refu ;ie. Partout se manifestail la plus grande activité. Pour l’Autriche et le centre de rAllemagne, von Inaiiia Slernegg nous expli(|ue que l’extension allemande fut très facilitéi’ par la faiblesse de la population des marches slaves ([ui forment maintenant l’empire irAulriche, ainsi que dans la Saxe actuelle à Test de la Saaie et de l’Elbe, c’est- à-dire  : outre la Saxe supérieure, la marche orientale de rAutrichc, la Garnie y compris la plus grande partie de la Slyrie, et la Carin- thie y compris ristrie etune partie du Frioul. Sous les Carolingiens et sous les Ottons, on ne toucha guère, dans ces pays, aux villages slaves. Il en fut de même en Bohème. Ce n’est qu’après la défaite des Magyars à Lechfeld, en 9."io, et même, plus exactement, dans la période qui s’étend entre 940 et lO.’iB, que commence, dans une partie de ces pays, une colonisation allemande plus considérable. Dans toutes les régions montagneuses, ce sont des paysans allemands qui s’établissent (des Bavarois, dans les pays autrichiens)  ; ailleurs, ce sont des princes, l’église et quelques nobles, tous grands propriétaires, «[ui gai dent la population slave, sous des conditions dif- férentes dans les différentes contrées, le plus souvent dans des villages, souvent aussi en grandes fermes qu’ils distribuent, KiJn’ujshii- fen et Waldhufen, non seulement dans les montagnes, mais, par exemple, en Moravie et en Silésie, sur les plaines jusqu’à la frontière polonaise. Sous Henri III et Henri IV, la colo- nisation allemande commença déjà en Hon- grie, comme souvent ailleurs, par des colo- nies que des entrepreneurs établissaient sur les terres seigneuriales. Dans la période des Croisades, un grand mouvement économique a lieu partout. Les princes indig -nés appellent tantôt des colons allemands qu’ils établissent en villages spéciaux  ; tantôt ils établissent les Slaves eux-mêmes de cette manière quii l’on supposait plus prolitable et pour les colons et pour les maîtres. C’est ainsi qu’agissent les margraves et ducs des pays raaintenantautri- chiens  ; les princes de la Bohème, de la Po- logne et de la Hongrie, les ducs de la Pomé- ranie, les princes de la race des Piasts eu


Silésie et, plus tard, l’ordre leiitonique dans la Prusse lithuanienne vX polonaisi  ;.

Dans l’Autriche, il semble «ju’il y ait iiii mélange tb  ; races et de f(jiinesde colonisation dans les montagnes  ; on y trouve des fermes isolées, de petits villagesde forme irrégulière et, dans les vallées, des villa  ;,’i ;s à champs communs comme dans l’ancienne Allemagne. Souvent, dansces vallées, on trouve de grandes fermes, les <• fermes doubles de forêt », Waldhufen, le long des routes, avec les terres disposées, par derrière, en longues bandes, notamment dans les vallées du Danube et de rinn. Les villages dans ces contrées ont, le plus souvent, des champs d’une forme irré  ;,’u- lière, qui laisse à penser qu’ils ont été des villages étaldis sur l’ordre d’un maître. Tandis que les villages dans la vallée du Danube se présentent plutôt avec des caractères mixtes, ils eurent plutôt un caractère uniforme dans les vallées du Mur, de la Drave et de la Save. Les très grands villages sur les plaines de la Moravie et de la Hongrie supérieure ont été établis au xu" siècle.

Dans le nord de l’Allemagne, les Hollan- dais, qui colonisèrent en grandes fermes, furent appelés dès 1106, après l’une des grandes inondations qui ravagèrent leur pays. Leurs premières colonies furent établies dans des marais du bas Weser et bientôt aussi de l’Elbe inférieur, près de Hambourg, dans le Holstcin oriental (le Ditmarsch) et dans le Stade. Il parait que c’est dans la même période qu’ils ont établi des fermes sur les côtes marécageuses de l’Angleterre orientale (les districts de Feu, et que des paysans de la Hollande et de la Frise ont immigré dans le SIesviiî du sud occidental. En Allemagne, ils s’établirent encore sur le Netze et même jusqu’à l’embouchure de la Vistule.Ûn trouve encore la trace de ces grandes fermes dans toute une grande zone de marais qui s’étend du littoral du Mecklembourg et de la Pomé- ranie. Ces colons, venus de la Hollande ou de l’Allemagne occidentale, peuplaient d’anciens villages slaves, mais les terres étaient alors réorganisées, et, le plus souvent, distribuées selon le mode des pays d’où venaient les colons. Souvent, en Silésie, par exemple, et aussi ailleurs, on trouve, à côté des villages allemands, des villages slaves, que l’on appelle polonais en Silésie, où les fermes ne mesuient régulièrement que la moitié ou les deux tiers des fermes ordinaires des villages allemands, parce que les paysans peuvent labourer une superlîcie de terrain double en employant Varatriim au lieu de l’uncus slave. Les terres des fermes allemandes ont parfois été plus tard redistribuées en forme ordinaire de communautés de village. Tout ce mouve-


COLONISATION