conslruclioM et ;i rciilrelifiii des ilifjiies ur- ci-ssaires au salut couiinuu {Kurzc ttearliirkte drv Itnui’rlKicfi’ daus les l’ntriulisrlu ; Pluinta- sicn). De luèiue, il (lélciid le principe de la hiérarchisation traditionnelle des fonctions sociales, chaque fonction ayant sou caractère d’honorabilité propre, mais différente et graduée (! [Sclirciboi cinra SclDU-iilers’.
Cependant M.Iufîrain va trop loin quand, dans son llisforij uf Pidilicnl Econoiitij, il voit iii Moeser non souU’inent un conservateur, mais encore un réactionnaire (p. 81, éd.iS’j :}). Sans doute, passant sa vie parmi les petites pens d’une petite vilU ; du Hanovre, Moescr l’slime très haut les vertus morales inspirées par cette existence empreinte d’une solida- rité tranquille et paisible ; néanmoins il re- cherche, et sa clairvoyance les discerne par- faitement, les moyens d’améliorer leur sort. Aux riverains du haut Weser il conseille de constituer une compai,’nie pour la conduite, l’entreposage et la vente à F3rème de leurs grains, transport qui ne pouvait s’ell’ectuer qu’à des conditions dispendieuses pour les cultivateurs isolés {Voyschlaj za einer Korn- liatuUiiiKj auf dey W’.’sef). Aux ports alle- mands, il recommande de s’entendre, d’imi- ler les exemples de leurs pères et d’imprimer ainsi un nouvel élan à l’exportation des pro- duits allemands. Quoique très opposé aux tendances centralisatrices gouvernementales, il estime que le commerce et l’industrie s’ani- mcrarent d’une vie nouvelle, si la Cour Impé-
; (’//(’avait missi(jn d’uniliir les droits d’entrée
et de sortie et de les régler au regard des nations étrangèies sur le [lieil de la récipro- cité (Zwm bcsseni Uiiterhnll dea Heirhskanimera- ijcrichtj. Ses tendances protectionniste-s no l’empêchent pas de se prononcera plusieurs reprises et très nettement en faveur de la liberté absolue du commerce des grains : (( Le moyen le plus sûr de prévenir une disette, c’est de laisser les prix monter à leur gré, et d’abandonner entièrement ce commerce à lui-même, sans que l’adminis- tration se préoccupe le moins du monde d’interdire l’exiroi-lation ou la distillation des grains » (Vorachlatj aie der Tlieuruiu/ auszu- weichen). .Moeser, qui en 17G3 avait fait un séjour prolongé en Angleterre, ne se lasse pas d’appeler l’attention de ses compatriotes sur les services que rendrait une Banque de Dépôts et d’l’]mission yVorschlar/ zu ciner Zettelhiink) et sur le crédit en général, qui fait de la valeur morale d’un homme un capital fructueux et productif : il insiste avec raison sur lo fondement par-dessus tout personnel du crédit. Enfin il a donné une dernière preuve de son esprit indépendant en réagis- sant contre le populationisine à outrance des sphères oflicielles et universitaires et en dé- clarant tout dûment que cette doctrine avait pour unique mobile << le désir d’élever un troupeau de bétail iKimain qu’on pouriait ensuite pousser à l’abattoir « {KUigen eiues Edebnanns im Stifte Osiiabriick).
N
NIHILISME.
SOMMAIRE
1. Définition.
2. Le servage en Russie et les tentatives révo-
lutionnaires. — Apparition du nihilisme.
3. Le nihilisme proprement dit — Alexandre
Herzen et Nicolas Tchernichewsky. 4- Le " Mouvement dans le peuple ■>.— Divisions
dans le parti révolutionnaire ; les libéraux
et les socialistes. 5. Le terrorisme.
Bibliographie.
1. Définition.
Notre intention est d’examiner ici la marche générale de l’esprit socialiste et ré- volutionnaire en Russie, et d’indiquer le mo- ment précis de son évolution, auquel peut s’appliquer avec le plus d’exactitude lo terme de yHiilisine.
Le mot nihilisme est un ancien terme
philosophique désignant le système de la né- gation universelle, dont on se sert habituel- lement, aujourd’hui, pour caractériser le mouvement socialiste et révolutionnaire russe pris dans son ensemble. Iwan Tour- Queniew a, le premier, dans son célèbre ro- man « Pères et enfants », donné le nom de nihilistes aux révolutionnaires de son pays. Ceux-ci, cependant, n’acceptent pas cette dé- nomination qui ne peut vraiment s’appli- quer qu’à une seule phase : celle qui corres- pond à l’inthience exercée par l’apparition, en Russie, des ouvrages des socialistes fran- çais et allemands et à l’impulsion donnée par Herzen et Tchernichewsky. Le nihilisme proprement dit ne fut qu’un mouvement lit- téraire et philosophique dans lequel l’esprit lie négation, l’aspiration à un meilleur ordre social eurent leur large part.
NIHILISME —