GASTON, arec boauoonp de respect.
Madame, j’obéis, ne soyez plus en peine —
Excusez-moi, je suis un simple capitaine,
Qui prépare, en faisaa&îce soir un coup de main,
La part qu’il devra prendre au combat de demain.
DIANE, effrayée.
Quoi ! La bataille est-elle à ce point imminente ?…
GASTON.
Oui, madame.
DIANE, à part.
Mon Dieu ! Que la voiture est lente !
GASTON.
Madame, quand je suis entré, n’alliez— vous pas
Souper ?… Je ne veux point troubler votre repas…
Je me retire…
Il fait une fausne sorti*.
DIANE, l’arrètaot.
Non ! Monsieur, c’est inutile !…
Dans un instant, je vais partir, gagner la ville.
GASTON.
Quoi ! Vraiment, cette nuit et sans avoir soupe ?
DIANE, souriant.
Je n’ai plus d’appétit, la peur me l’a coupé.
GASTON, étoordimeot.
Vous êtes bien heureuse !…
DIANE.
Eh ! Mais, vraiment, j’y pense.
Vous n’avez pas, monsieur, mes motifs d’abstinence,
Et peut-être…
GASTON, souriant.
Oh ! Peut-être est de trop !
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