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Page:Saynètes et Monologues, sér. 3, 1884.djvu/175

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LA DAME DE NIORT 

LA DEMOISELLE. Madame préfère Thuile. LA DAHB DE NIORT. C’est plus sérieux. LA DEMOISELLE. i^’t plus gai, à la fois, li est fâcheux que madame ne se soit pas décidée plus tôt. Dans une nuit on ne fait rien de bon. Vous trouverez des peintres qui vous promettront tout ce que vous voudrez, mais jamais un artiste consciencieux ne s’engagera à livrer un bon portrait à l’huile, solidement peint, sans retouches, dans une seule nuit. Madame peut s’adresser à tous nos confrères. LA DAME DE NIORT. Mon Dieu ! mon Dieul... Ce que vous me dites là me contrarie bien. LA DEMOISELLE. Si madame voulait toujours me dire ce qu’elle désire, je pourrais peut-être arriver à la contenter. LA DAME DE NIORT. Naturellement ; je voudrais quelque chose de joli LA DEMOISELLE. Voilà déjà qui simplifie les choses. Je vois que madame ne tient pas à la ressemblance. LA DAME DE NIORT. Cela dépend. Voyons... qu’est-ce que cela coûte, un portrait bien ressemblant ? LA DEMOISELLE. Cela n’a pas de limite. LA DAME DE NIORT. Vous m’effrayez 1