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Page:Saynètes et Monologues, sér. 3, 1884.djvu/198

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Lfi MAITRE D*ÂRMËS 487

bien, ce garçon-là s’est battu avec un petit bossu qui ne savait rien de rien, qui n’avait jamais touché un fleuret. Mon élève veut lui faire une une deux serré en dehors, c’était une feinte, et en battant le fer revenir, les ongles en l’air, pour le piquer en pleine poitrine. L’autre, le bossu, qui ne savait pas tenir une lame, ne s’est aperçu de rien et lui a fait une opposition... est-ce une reprise en seconde, la main haute ? Je ne sais pas, — ce n’est pas des coups, ça. Enfin il Va troué et a tué net mon meilleur élève. Ce n’est pas l’homme que je regrette (c’était une canaille), mais c’est la beauté de son jeu.

Vraiment prenez des leçons avec moi, mes prix sont très-modérés. Il n’y a pas de maître d’armes à Paris comme moi pour les principes. ^ Prenez des leçons avec moi parce qu’on va se battre dans le monde, on va recommencer à se battre pour rien, c’est dans l’air, maintenant tout le monde se battra, — vous tous ici. C’est le progrès ; que voulez-vous I il faut que le progrès marche. Du reste je me sauve, j’ai à faire marcher une affaire qui traîne, il faut que je sois là pour qu’on se batte. Vous avez mon adresse. Vous allez tous vous battre, on peut être tué, mais avant tout, les principes, les principes I

Il t’en va, pois reyient.

Âhi pardon. Les fleurets, les gants, les sandales et les plastrons se paient en dehors.

rin DU HÀITRB d’askbi