Aller au contenu

Page:Saynètes et Monologues, sér. 3, 1884.djvu/225

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

214 L*ALLIANGE

(Soupir mêlé de vfttlsfaction ironique et de reg ;rec vagne») Âh I à D6Uf hOnr68..» je serai loin.. (pensive, se souriant.) Pâs comme distance, mais... (Résolue, UD peu sèche.) Oldis moralement. (Allant à la fenôtre et soulevant les rideaux pour regarder dehors ; joyensemeat.) Il neigO tOUJOUrS ! Tout est hlanC ! (Avec un petit frisson Tolaptiieux des épaales.) HeU I (Elle laisse retomber le rideau et vient à la cheminée où elle s’appuie d’une main en «e ehttiiffdut un pied, debout.) Gomme il va faire froid ! — Et. .. comme il va faire bon , . . après ! (EUe s’assied à gauche de la chemiaée, dans mn petit fauteuil-crapaud où elle s’enfonce.) AprèS.*. ? (Un temps assez long.) AprèS... Quoi ?... (Soupir d’inquiétude interrogative.) Ah I (Un sileifi». — EUe M lève, brusque, puis, après un temps, debout, va machinalement vers laiable ovale où elle s’arrête, œil et pensée vagues.) Ah ! je YOUdraiS bien SaVOif 1 (Ua temps. — RéQéchissant tôte baissée.) Uq amant ? (Savourant le mot.) Un amant ! (Volx sèche, scanrdant les trois syllabes et comme avec une sorte de terreur.) Un-7lâ(-mant... (Elle va au secrétsdre de gauche où elle prend un petit billet.) Il m’attend... (Avec un sourire intérieur très-tendre.) Il m’attend... (Se tournant vers la pendnle tout en frappant du doigt le billet qu’elle tient.) « l’œil fixé SUT la pendnle et... son cœur bat. » (Soupir d’oppression, la main comprimant le cœur.) Oh ! paS piUS fort qUO le mien, toujours ! (Très-caime.) Neuf heures moins vingt-cinq. J’ai encore vingt-cinq minutes ; dans vingt-cinq minutes, je pars. — D’ici... (S’arrétaat épeurée, puis, timide.)... ChCZ lui... — ’ Oh ! je ne prends pas de voiture ; d’abord, d’un temps pareil, je n’en trouverais pas.. . Et puis, non, j^aime mieux le grand air, le froid, la bise, le vent, tout le tourbillon, toute la tempête. (Vivement.) E( puis, j’irai plus vite !

Allant à la table du milieu et 7 prenant le volume broché, redescend un pea tout en lisant.

J*ai déchiffré ton cœur, ô femme ! et j’ai pu lire Tous les désirs secrets où vaguement aspire •

L’orgueil de ta beauté. Je sais les voluptés

Qu’il faut à ta grande âme aux élans indomptés ; Viens ! Nous irons ensemble au merveilleux empire Où la réalité, morose et laide, expire ;

"Viens 1...

Cessant de lire et redescendant tout à fait, le volume toujours ouves. M smIb.