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Page:Saynètes et Monologues, sér. 3, 1884.djvu/247

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236 LE COMMENCEMENT DE LA FIN

tence à elle... car j’espère bien qu’elle s’en ira avant moL.. malgré mes torts... Et Camille, ma future !... que dira Camille si elle s’aperçoit... Ah bahl ce n’est qu’après-demain le grand jour... il n’y paraîtra plus... C’est aujourd’hui le mariage à la mairie et après-demain... ahl dame... aprèsdemain. .. après-demain... mariage à l’église et vous savez ce que cela veut dire... (u toorit.) Ce jour-là, je ne pourrais plus dissimuler Vincamat de ma joue... d’autant plus qu’elle sera noire ou bleus,,. Me voyez-vous avec un arcen-ciel. .. là... sur la figure... (ii eontiaae sa toilette.) Lo Surlendemain, ma femme et moi, nous partons en Italie, avec arrêt à Fontainebleau... comme c’est l’usage... Ma foi, quand on vient de se marier, on n’aime pas à passer les nuits en chemin de fer... (u Uiiie.) Âh 1 je ne suis pas bien éveillé !... j’ai dû rentrer fort tard... ai-je une minel... Je suis décidément peu présentable... Si Camille allait me trouver laid ! û elle allait répondre à la question de monsieur le maire, un ^îON qui me tuerait... car je Taime... elle est un peu bouiOtte et elle a les yeux d’un si beau bleui... C’est ce grand imbécile de Patinais qui est cause de tout cela !... je voulais m’en aller à deux heures du matin... ^ c’était raisonnable — il s’y est opposé et a proposé un baccarat. ..

Je suis moins joueur que le chat qui vient de naître... Eh bien ! il m’a fait jouer jusqu’au lever de Taurore, comme disent les postes... et je ne suis rentré chez moi, qu’au jour... Léontine, mon ancienne, voulait absolument m’accompagner, vu mon état peu... équilibré... J’ai eu assez de caractère pour l’en empêcher... Ah ! Léontine !...maisil faut bien que je me ménage... vous comprenez !...

C’est cet imbécile de Patinais qui me Ta fait connaître... C’était à la terrasse de Saint-Germain... à la musique militaire. ..

Elle écoutait si bien, bouche béante, les accords harmonieux de l’orchestre à pantalons rouges, que Patinais me dit : « Voilà une petite femme charmante qui a un petit air