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Page:Saynètes et Monologues, sér. 3, 1884.djvu/84

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LE NEVEU DE LA MARQUISE 73 LISETTE y Tirement. Votre tante ? Qaoi ! vous seriez donc ?... ROGER. Roger d’Entraigues I Mon père était le propre frère d mari de ta maîtresse. LISETTE. Ah grands dienxl... Eh bien, monsieur, on peut dire sans se tromper que vous portez votre deuil un peu plus gaîment que nous I... ROGER. Ah I Lisette I je suis furieux. J’ai manqué de respect à ma tante, à celle que je brûlais tant de connaître, que j’aimais sans l’avoir vue I Mais enfin, Lisette, ta maltresse ne peut avoir le cœur impitoyable, elle me pardonnera une folie de jeune homme, de sot étourdi... LISETTE. Oh, pour cela, je n’en réponds pasl ROGER, Ini prenant les mains. Voyons, laisse-moi t’implorer ; veux- tu que je tombe à tes genoux ?... LISETTE. Cela n’avancerait en rien vos affaires. ROGER. Je t’en supplie, Lisette, va la trouver ; dis-lui que je l’aime, que je l’adore , que je l’aimais depuis longtemps déjà, sur la seule réputation de sa beauté, et que je ne désire rien tant que d’obtenir mon pardon, de lui prouver mon repentir par ma soumission, et de lui offrir de réparer ma faute, en lui demandant sa main. LISETTE. Rien que cela, s’il vous plaît I III. y