Ces mâles accents, ces paroles à la fois si sages et si nobles ont constamment captivé l’auditoire.
Le Rhinocéros, l’Éléphant et le Buffle déclarent qu’ils n’ont rien à ajouter et renoncent à la parole.
Après avoir accepté un verre d’eau sucrée, l’illustre orateur descend de la tribune.
Le Chien, inscrit le second, entreprend de faire l’éloge de la vie civilisée ; il vante le bonheur domestique.
À ce mot, il est violemment interrompu par le Loup, par la Hyène et par le Tigre. Ce dernier, d’un bond prodigieux s’élance à la tribune : son regard est terrible.
L’orateur jette par trois fois le cri de guerre ; il veut la guerre, il aime le sang ; d’ailleurs la guerre seule, une guerre d’extermination, amènera cette paix que tant d’Animaux paraissent désirer.
« La guerre est possible ; les grands capitaines n’ont jamais manqué aux grandes occasions, et le succès est certain. »
Il cite l’exemple des Moucherons détruisant l’armée du Sapor, roi de Perse.