Page:Scènes de la vie privée et publique des animaux, tome 2.djvu/41

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laissé entraîner a cette réunion dont il avait été, du reste, bien loin de prévoir le but :

Pendant trois heures, et sans respect pour le lieu ou l'on se trouvait, sans respect pour les morts, les salles tiremblèrent sous un tonnerre continu, incessant, indes- criptible de cris, de trépignements, de grognements et (Papplaudissements. Cent cinquante-deux orateurs parle- rent successivement!!! a On put les voir, mais non les entendre (Dieu merci! ). n Notre correspondant ajoute que, depuis la première assemblée, Part de crier, de silller et de hurler, a fait des progrès inimaginables, et qu'en Angleterre, meule dans le plus turbulent des uteetings, on ne trouverait rien qui pût approcher de ce qu'il a vu et entendu.

Un de ces pauvres vieux. Cursus, qui n'ont plus guère d'illusions et qui se font un titre de leur indifférence, même, pour entrer partout, se trouvant là, essaya de se faire écouter.

— Si nous sommes vaincus? disait-il.

-—- Pense aux coups à donner, et non aux coups à T8‘? cevoir, lui répondit le Snueuun avec cette brutalité de manières qu’on lui connaît. A

-— A la porte, le Cumul s’écria Niveau, en le regar- dant de travers. ll ne s’agit pas d’aboyer ici, mais de mordre: va-Fen!

—-lonsieur est un mouchard, dit une petite voix flûtes, celle de la FOUINE.


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