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Page:Scève - Délie, 1916, éd. Parturier.djvu/135

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DIZAINS LX-LXII 49 Et mesmement que ne l'offençay oncques : Mais souffre encor, sans complainctcs quelconques, Qu’il me consume, ainsi qu’au feu la Cyre. Et me tuant, a vivre il me désire, Affin qu’aymant aultruy, je me desayme. Qu’est il besoing de plus oultre m’occire, Veu qu’asses meurt, qui trop vainement ayme ? LXI Plus librement, certes, j’accuserois Le tien vers moy & froit, & lent courage : Si le devoir duquel j’abuserois Ne te fust honte, & a moy grand’oultrage. Car la ferveur d’une si doulce rage Suspend tousjours l’incertain d’amytié : [32] Qui fait souvent, que vraye inimitié Se doubte aussi soubz prouvée union. Mais, si tu veulx, par ta froide pitié Tu décevras la mienne opinion. LXll Non celle ardeur du Procyon céleste’ Nous fait sentir de Phaeton l’erreur : LXI. — 2. froid — 4. grand — 1^44 ne perle pas de ponctuation aprèt oultragc — 7. inimytié . Scéve reprend ici, en modifiant l’idée, un sonnet de Scrafino(Mcn- ghini, p. 47) : Se alcun questa mia dea non conoscesse Canicula la chiamc aspra e coccnic... Il y introduit le motif de Pétrarque {Tr. (TAm., ni) : arder da lunge et agghiacciar da presse. — Pour le « Procyon ». cf. Rabelais. III. 1 1, fin. Délie. 4