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Page:Scarron-oeuvres Tome 6-1786.djvu/297

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ALPHONSE

Et ne prétendez pas en rencontre semblable,

Rendre à force de coups une chose croyable. [1200]

DOM DIÈGUE

Dieu ! Que de temps perdu.

ALPHONSE

Faut-il crier bien fort ?

DOM DIÈGUE

Bien fort.

ALPHONSE

Hay, hay, hay, hay, à l'aide, je suis mort.

DOM DIÈGUE

Ha, traître !

ALPHONSE

On m'assassine.

DOM DIÈGUE

Ah, bélître !

ALPHONSE

On m'assomme.

DOM DIÈGUE

Ha, bourreau de valet.

ALPHONSE

Peste soit fait de l'homme.

DOM DIÈGUE

Qu'as-tu donc ?

ALPHONSE

Ce que j'ai ? Vous frappez comme un sourd. [1205]

DOM DIÈGUE

Mon Dieu, c'est que je rêve ?

ALPHONSE

Au Diable soit l'Amour.

À la force, au secours.

DOM DIÈGUE

Tu mourras tout à l'heure ?

Tu changes donc ainsi mes Lettres ? Ha, je meure,

Si je ne te punis d'une étrange façon.


Scène VI

DOM DIÈGUE
ALPHONSE

{{Personnage|DOM