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Page:Scarron-oeuvres Tome 6-1786.djvu/444

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d. japhet.

                             Concluez.

le harangueur.

                                               La cour donc…

d. japhet.

                                                                           Que fit-elle,
La cour, la cour, la cour ?

le harangueur.

                                        La cour donc, qu’on appelle
Le céleste séjour.

d. japhet.

                                  Quoi, toujours reniffler,
Moucher, tousser, cracher, et toujours me parler ?
Et moi, je ne pourrai dire quatre paroles !
Hé ! de grace, messieurs, je donne cent pistoles,
Et qu’on m’ôte d’ici ce fâcheux reniffleur.
De quoi diable sert-il à votre commandeur ?

d. alvare.

C’est son grand harangueur.

d. japhet.

                                     Ô le plaisant office !
Et vous, qui me parlez, quel est votre exercice ?

d. alvare.

Je suis son grand veneur.

d. japhet.

                                     Et tous ces grands fous-là ?

d. alvare.

Ce sont ses officiers.

d. japhet.

                             Le beau train que voilà !
Et votre commandeur reçoit ainsi son monde,
Et ne veut pas chez lui que personne réponde !

d. alvare.

Il vous honore fort.