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Page:Scarron-oeuvres Tome 6-1786.djvu/456

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d. alfonse.

Qui va là ?

marine.

                     Haye ! c’est moi.

d. alfonse.

                                                            Qui vous ?

marine.

                                                                           C’est moi qui tremble.

marc-antoine.

Ou je me trompe, ou c’est Marine.

marine.

                                                    Il me le semble.

d. alfonse.

Marine, que viens-tu si tard chercher ici ?

marine.

Je viens vous y chercher.

d. alfonse.

                                 Je t’y cherchois aussi.

marine.

Je viens vous annoncer un sujet de tristesse :
Léonore ne peut accomplir sa promesse,
Japhet à sa fenêtre en conversation,
Doit passer cette nuit par assignation ;
De l’ordre de son oncle on ne s’est pu défendre ;
Voilà ce que je viens de sa part vous apprendre.

d. alfonse.

Il ne me restoit plus qu’un fou me vînt priver
Du bonheur le plus grand qui pouvoit m’arriver :
Quoi ! les plaisirs d’un fou me coûteront des larmes !
Et j’en perds l’entretien d’un objet plein de charmes !
Et que veut-elle faire avec ce maître-fou ?

marine.

Son oncle le voulant, je ne vois pas par où
Elle peut s’exempter des choses qu’il desire.

d. alfonse.

Un accident fâcheux que je lui voulois dire,