Page:Scarron-oeuvres Tome 6-1786.djvu/528

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LOUIS}}.

Tu sautas dans la rue ?

DOM-SANCHE.

Je ne le puis nier.

DOM-LOUIS.

Ta mort est résolue :

Défends-toi si tu peux.

DOM-CARLOS, sortant d'où il est caché.

C'est à moi, c'est à moi,

De le punir encore.

DOM-SANCHE.

Et que me veux-tu, toi ;

Qui m'étant inconnu, viens m'attaquer en traître ? [880]

DOM-CARLOS.

Je t'ai donné pourtant donné sujet de me connaître,

Ce fut lorsque mon bras tout ton sang répandit,

Ou bien lorsque le tien si mal te défendit.

DOM-SANCHE.

Tu te livres toi-même à ma juste vengeance.

DOM-LOUIS.

Mon Cousin, laissez-moi punir son insolence. [885]

Fabrice entre et veut frapper Dom Sanche.

Point de quartier, main basse.

MARINE l'arrête.

Arrête malheureux.

DOM-SANCHE.

C'est donc, contre moi seul, trop peu que de vous deux ?

DOM-CARLOS.

Il dit vrai : s'en venger avec tant d'avantage,

C'est moins une action de valeur que de rage. [890]

Ta faiblesse te sert, Dom Sanche, sauve-toi ;

Tu n'auras désormais qu'à te garder de moi.

DOM-LOUIS.

Dom Carlos n'est pas seul à menacer ta vie.

DOM-SANCHE.

Il ne tiendra qu'à vous d'en passer votre envie.