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Page:Scarron-oeuvres Tome 6-1786.djvu/561

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De rendre grâce au Ciel qui finit nos malheurs, [1665]

Et qui fait succéder l'allégresse aux douleurs.

DOM-LOUIS.

Il ne plaît pas au Ciel j'en dise de même ;

Mais je veux que Dom Sanche.

DOM-CARLOS.

À votre soeur qu'il aime,

Donne sans différer la conjugale foi,

Et que ce couple imite, et Léonore et moi. [1670]

Approuvez donc l'hymen de Dom Sanche et de Flore.

DOM-LOUIS.

J'approuve, et je souhaite un parti qui l'honore.

DOM-CARLOS.

Dom Sanche, approchez-vous du Seigneur Dom Louis :

Devenez tout d'un temps frères, et bons amis,

Combattons à l'envi d'amitiés mutuelles, [1675]

Et que le souvenir de toutes nos querelles

Nous serve à l'avenir de divertissement,

Et pardonnez Ami, ce que je fis amant.

DOM-SANCHE.

Vous réparez trop bien les sanglantes blessures...

DOM-CARLOS.

Hé de grâce, oublions ces tristes aventures. [1680]

LÉONORE.

Soyez au moins d'accord, vous et votre rival,

Qu'une fausse apparence est un dangereux mal.

CARDILLE se battant tout seul.

Je pare, et tout d'un temps faisant feinte à la vue,

Je lâche le pied droit, et donne une venue.

MARINE.

Et contre qui, grand fou, te sers-tu de ton bras ? [1685]

CARDILLE.

Et grand'folle, dis moi, ne nous battons nous pas ?