Page:Scarron - Oeuvres T1, Jean-François Bastien 1786.djvu/317

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LA MAZARINADE. 291

Pour la récompense et le prix D’avoir bien fait à Barcelone ; Du vol du duché de Cardone ; D’avoir fait prendre un faux bouillon Au feu président Barillon ; De la reine persuadée De ta sincérité fardée ; Des anglois qui n’ont point de pain ; Que tu laisses mourir de faim ; Et de leur reine désolée, De ses bagues par roi volée ; Du vénérable parlement Traité par toi peu dignement ; Et de la pauvre France étique Par ton avarice hydropique ; De l’argent qu’on a détourné Au nom de Portolongoné : D’avoir, Couretier de Priape, Supprimé les neveux du pape, Pour plaîre à ce beau cardinal A qui tu servois d’urinal ; De la paix que tu pouvois faire, A l’Europe si nécessaire, Et qui fut par toi néanmoins Refusée aux yeux de témoins. Qui, comme ils sont tous gens notables, Ne peuvent être reprochables ; De notre monarque enlevé, En quoi ton altesse a rèvé ;

                              V 2