Page:Scarron - Oeuvres T3, Jean-François Bastien 1786.djvu/447

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rendit injure pouf injure t il la battit; elle se revan- cha, et le plancher fut en peu de tems couvert des dents et des cheveux d’Isidore .,k1u manteau , du cha-, peau y et des gands de Dom-Marcos, qui avoir voulu défendre sa femme. Tandis que les combattans ramas- sent par la chambre les pièces de leur harnois, que le frippier enlève ses meubles, et se fait payer en frippier, et que tous ensemble font une rumeur de tous les diables, le propriétaire de la maison qui lo- geoit dans l’appartement d’en-haut, descendit dans celui d’Isidore 3 et lui dit que s’ils pensoient faire tous les jours le même bruit, ils n’avoient qu’à cher- cher un autre logis. C’est vous , monsieur l’imperti- nent, qui en chercherez un autre, lui dit Dom-Mar- cos, pâle de colère comme un mort. Le propriétaire lui répondit d’un soufflet; le soufflette chercha son épée ou son poignard, Marcelle les avoir emportés ; Isidore et Augustinet se mirent au milieu, et appai- sérent le maître de la maison, et non pas Dom-Mar- cos , qui se donnoit de la tête contre le mur , ap- pelant cent fois Isidore friponne, affronteuse, lar- ronnesse.,Isidore lui répondit en pleurant, quelle n’avoit pu avoir trop d’adresse pour acquérir un Marcosdu mérite du sien -, qu’il devoit par-là juger de son bon esprit, plutôt que de la battre comme il faisoit ; et elle ajouta que même , en matière d’hon- neur, un mari étoit blâmé de battre sa femme. Dom- Marcos jurant doctement, protesta que son argent étoit son honneur, et qu’il vouloir se démarier. Isi- dore lui protesta avec beaucoup d’humilité qu’elle vouloir demeurer mariée j jura à Dom-Marcos qu’il ne pouvoit rompre un mariage fait dans les formes , et lui conseilla de prendre patience. Il fut question de trouver un autre logis. Dom-Marcos et Augus- tinet en allèrent chercher un ; et Isidore cependant