ment comme une mesure dangereuse et impraticable[1] le droit de se racheter qu’on propose de donner aux esclaves ? Le conseil colonial de Bourbon n’a-t-il pas protesté contre l’arrêté du gouverneur de l’île, qui prononçait, au nom de la loi du 4 mars 1831, la libération des Noirs de traite ? Et le 15 novembre 1838 encore, le conseil colonial de la Guadeloupe n a-t-il pas répondu à une communication du gouvernement : « Les colonies auront à examiner d’abord s’il est fondé, le droit qu’on s’arroge de décider sans elles des questions qui les touchent seules, que seules peut-être elles sont habiles à résoudre ? »
Que répliquer à ces aveugles ? Ils comprennent que « la métropole ait consacré l’esclavage dans ses colonies, comme seul moyen d’y obtenir le travail nécessaire à leur exploitation[2], » mais ils ne comprennent pas que la métropole réforme l’esclavage lorsqu’elle ne le juge plus nécessaire.
Nous n’avons point à formuler ici notre mode