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Page:Schœlcher - Abolition de l'esclavage, 1840.djvu/24

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anciens qui avaient écrit l’histoire de l’Égypte les deux seuls qui nous aient été conservés ; Hérodote et Diodore, qui avaient puisé les éléments de leur narration aux sources vives, aux traditions sacerdotales, s’accordent à voir dans quelqu’émigration éthiopienne le principe de la vieille civilisation de Thèbes. Hérodote, lorsqu’il parle des Colchidiens, les suppose de race égyptienne, par la raison qu’ils ont la peau noire et les cheveux crépus, et de plus qu’ils sont avec les Éthiopiens et les Égyptiens les seuls peuples qui pratiquent la circoncision[1]. Diodore est, par les mêmes motifs, du même sentiment sur l’origine égyptienne des habitants de la Colchide. C’est, à son avis, dans la grande expédition de guerre poussée par Sésostris à travers l’Inde et l’Asie, que ce conquérant aurait laissé quelques-uns de ses Égyptiens aux environs du Palu Méotide[2]. Diodore nous dit d’une manière formelle

  1. Hérodote, liv. II, sect. CIV, traduction de M. Miot.
  2. Diodore de Sicile, liv. I, sect. II, traduction de l’abbé Terrasson.