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tes montagnes appelées Sofala, qui recélaient beaucoup de mines d’or et d’argent, et qui devinrent la source de leurs richesses. (Liv. ii, ch. 3.)

Les montagnes de Sofala sont enfermées dans cette partie prolongée de l’Afrique que l’on nomme aujourd’hui Cafrerie. Le moine dominicain Juan dos Santos, qui a vu les mines de Sofala en 1586, dit qu’elles paraissent avoir été exploitées depuis les premiers siècles. Près de ces excavations, il subsiste encore des restes considérables de bâtiments construits avec des pierres et de la chaux, et tous les Cafres gardent parmi eux la mémoire que ces ouvrages ont appartenu autrefois à la reine de Saba, et qu’ils furent bâtis dans le temps du commerce de la mer Rouge et pour ce commerce[1].

Nous ne pousserons pas plus loin la proposition de la civilisation antérieure des Africains ; elle ne serait point en son lieu, et nous ne possédons pas d’ailleurs toute la science qu’exigerait une telle question. Nous

  1. Voyage de dos Santos, publié par Legrand, et cité par Bruce, même ouvrage, liv. II, ch. 3.