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Page:Schœlcher - Abolition de l'esclavage, 1840.djvu/56

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et de meilleure volonté que les Africains. » Je puis assurer, dit encore M. Laird, que les négociants Européens seront bien reçus par les habitants de l’intérieur de l’Afrique. Ils n’y trouveront aucune disposition hostile. Sur les bords du Niger, la vie et la propriété seront aussi en sûreté que sur les bords de la Tamise. La seule chose qui empêche les nations de l’intérieur de trafiquer avec les Européens établis sur la côte, c’est la terreur que porte avec lui le nom d’homme blanc, terreur fort habilement propagée par les peuplades de la côte, et qui tend à maintenir la désorganisation du pays produite par la traite. » — C’est un homme sur les lieux qui écrit.

On conçoit que le public ne sache rien de tout cela et qu’il ne veuille point recourir à ces sources, moins ardues pourtant et plus attrayantes qu’il ne croit ; mais que ceux dont le devoir est d’étudier sérieusement, de chercher le vrai, ne s’en donnent point la peine, c’est ce qui est impardonnable et c’est ce que font les ennemis des Noirs. On vient d’entendre les voyageurs ; eh bien ! il y a deux ans, on pouvait lire ceci dans un article de la Re-