Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/118

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qu’il avait des complices. Berryer pria le docteur[1] d’aller voir encore une fois l’ancien frater.

Quesnay déféra à ce désir. Danry, après la visite, déclara formellement qu’il n’avait pas de complices et fit remarquer qu’il lui serait avantageux de pouvoir rejeter sa faute sur d’autres. La police resta incrédule. Alors commença la partie lamentable de l’histoire de ce malheureux. Il écrivait en vain à Quesnay ; ses lettres n’arrivaient pas à destination. Sur l’une d’elles, datée du 4 avril 1751 se trouve cette mention : « Inutile d’envoyer[2] ».

  1. « Danry m’a demandé avec instance de vous faire passer une lettre qu’il vous écrit. Vous la trouverez ci-jointe. Il me semble que vous lui feriez grand plaisir si vous vouliez lui rendre une visite et que cette complaisance pourrait peut-être l’engager de vous découvrir entièrement son intérieur et de vous faire un aveu sincère de ce qu’il ne m’a découvert qu’en partie. Je m’en rapporterai toujours à ce que vous penserez sur cela et me bornerai à vous renouveler ici les assurances du sincère attachement avec lequel je suis etc. » — Archives de la Bastille, minute de la lettre, 25 février 1751.
  2. « Je n’ai que vous seul à qui me soit permis de demander assistance, écrivait Danry, depuis que j’ai mis ma liberté entre vos mains. Pour l’amour de Dieu,