Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/130

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dans ces petites pièces. Tous les hommes obéissent à ceux qui en ont et s’empressent de les servir. C’est mépriser le bonheur, la liberté, les jouissances de tout genre que mépriser l’argent. Quand je demande au roi une pension, c’est comme si je lui disais : Donnez-moi le moyen d’avoir un meilleur dîner, un habit bien chaud, une voiture pour me garantir de la pluie et me transporter sans fatigue. »

Un cordon bleu passa sous les fenêtres :

« Celui qui demande au roi ce beau ruban, continua Quesnay, s’il osait dire ce qu’il pense, dirait : J’ai de la vanité et je voudrais bien, quand je passe, voir le peuple me regarder d’un œil bêtement admirateur ; je voudrais bien être appelé Monseigneur par la multitude. Tout cela est du vent ; ce ruban ne lui servira de rien. Mes pièces me donneront partout les moyens de secourir les malheureux. Vive la poudre de perlimpinpin ! »

On entendit alors rire aux éclats dans la pièce voisine. C’était le roi, avec Mme de Pompadour et M. de Gontaut qui avaient écouté la parabole du docteur. « Vive la poudre de perlimpinpin, s’écria le roi en entrant ;