Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/137

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c’est que malgré la dévotion de Pompignan, il le tourne en ridicule. »

Le second dialogue ne le cède en rien au précédent.

Mirabeau entame encore la conversation : « Le Royaume est bien mal ; il n’a ni sentiments énergiques, ni argent pour les suppléer. » Alors Le Mercier de la Rivière intervient : « Il ne peut être régénéré que par une conquête comme à la Chine ou par quelque grand bouleversement, mais malheur à ceux qui s’y trouveront. Le peuple français n’y va pas de main morte. »

Mme du Hausset sortit en tremblant ; Marigny la rassura. « N’ayez pas peur, rien n’est répété de ce qui se dit chez le docteur. Ce sont d’honnêtes gens, quoique un peu chimériques. Ils ne savent pas s’arrêter. Cependant, ils sont, je crois, dans la bonne voie : le malheur est qu’ils passent le but. »

Le même jour, Quesnay disait à Marigny, à propos du duc de Choiseul : « Ce n’est qu’un petit maître et s’il était plus joli, fait pour être un favori de Henri III. »

Quesnay n’avait pas cette liberté de lan-