Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/202

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et de celle de 1723. Il avait pu constater avec quelle violence et quel arbitraire la police pourvoyait par réquisitions à l’approvisionnement de Paris. Il connaissait la misère des campagnes.

Transporté par les circonstances à Versailles, il y fut témoin de l’égoïsme des gens de cour et de l’énorme fortune des traitants ; attaché au service d’une femme qui, parce qu’elle était supérieure en beauté, se croyait apte à mener les destinées de la France ; approchant un roi trop enclin à la paresse pour agir par lui-même et des hommes d’État improvisés qui n’avaient que des vues empiriques, il put croire qu’en appliquant à la science du gouvernement la méthode dont il avait fait usage dans les sciences médicales, il pourrait exercer une bienfaisante influence.

Comme l’abbé de Saint-Pierre, logé aussi à la cour, en qualité d’aumônier de Madame, mère du Régent, il pouvait dire :

« Je n’ai fait qu’acheter une petite loge pour voir de plus près les acteurs… Je vois jouer tout à mon aise les premiers rôles et je les vois d’autant mieux que je