Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/210

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sance des quantités, vexé en tout temps, le cultivateur réduisait peu à peu sa production. Ses enfants, pressés d’échapper à la misère, allaient peupler les villes pour d’infimes salaires.

Quesnay évaluait la production annuelle en blé à 42 millions de setiers ; il estimait, qu’avec une bonne culture, elle pourrait s’élever à 70 millions de setiers (109 millions d’hectolitres), ce qui correspond à peu près à notre production actuelle en froment, bien que notre sol fournisse encore une foule d’autres produits. Il reconnaissait que cette énorme quantité excéderait les besoins de la consommation indigène, mais il pensait que les grains non employés pourraient être exportés et qu’à la culture du blé pourrait être substitué l’élevage sur une partie du territoire, de manière à produire de la viande, à faire des laines et à avoir ainsi des éléments d’exportation.

Pour atteindre le but, il fallait donner la sécurité aux cultivateurs en réformant l’assiette de l’impôt et en rendant libre le commerce des céréales. Alors les capitaux et les hommes iraient à la culture ; la France