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tion du petit bien familial quand elle ne pourrait plus s’en occuper elle-même.

Les biographes prétendent qu’elle avait l’esprit cultivé. Cependant, à onze ans, Quesnay ne savait pas encore lire ; le premier livre qui lui tomba sous la main fut la Maison rustique, et pour le déchiffrer, il recourut à l’assistance du jardinier de la maison qui le lui avait prêté[1].

Les biographes ajoutent que le jeune homme remédia de lui-même à l’insuffisance de son éducation première, dévora tous les livres qu’il put se procurer, apprit le latin et le grec presque sans maîtres. Ils disent enfin que la chirurgie fut chez Quesnay une vocation, que sa mère lui résista d’abord, puis qu’elle céda devant son obstination. Il serait allé apprendre les premiers éléments de l’art chez un chirurgien d’Ecquevilly[2], mais s’étant aperçu de l’ignorance d’un tel maître, il se serait rendu à Paris pour y faire des études sérieuses.

  1. La faible dimension du jardin de N. Quesnay ne comportait pas l’intervention d’un jardinier à demeure, observe M. Lorin.
  2. Près Crespières, à quelques lieues de Méré.