Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/281

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servait et il en reconnaissait lui-même l’insuffisance puisqu’il avait donné à Marivelt son concours pour une enquête à ouvrir sur l’état de l’agriculture ; mais il laissait passer des erreurs de calcul qui déroutaient parfois ses lecteurs.

Les Maximes ou Extraits des Économies royales et les notes qui les accompagnent sont la partie la plus suggestive du travail sur lequel nous donnons des détails.

On y voit nettement le but de Quesnay. Il ne demande pas de substituer à la protection réglementaire en faveur de l’industrie une protection réglementaire en faveur de l’agriculture. Il estime que les gouvernants sont moins aptes que les particuliers à choisir la nature du travail à faire et des marchandises à vendre. Il se montre le défenseur résolu de la libre franchise, autrement dit du libre échange. Il veut que les gouvernants détruisent les obstacles et les gênes qui s’opposent au développement de la production agricole ; s’il demande que l’impôt soit unique, direct, susceptible d’être augmenté dans les temps critiques et toujours payé par les propriétaires, c’est pour que les fermiers, dégagés