Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/292

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Du Pont de Nemours, rendant compte des travaux des Physiocrates, a dit, pour l’année 1761 : « Elle s’est écoulée dans le silence. Après le malheur arrivé à l’auteur de la

    ajoutait que l’impôt devait être un tribut consenti volontairement et non une dépouille arrachée par les traitants : « Le tribut est le droit des princes, la dépouille est le crime des tyrans. Imposer avec mesure, avec justice et équité est non seulement de devoir moral et naturel, mais encore de nécessité physique et politique, puisque toute imposition désordonnée ruine l’État et le fisc. »

    Mirabeau posait les trois conditions ci-après, déjà indiquées par Quesnay dans son article Impôts :

    1o Que la contribution soit établie immédiatement à la source des revenus ;

    2o Qu’elle soit dans une proportion connue et convenable avec les mêmes revenus ;

    3o Qu’elle ne soit point surchargée de frais de perception.

    En même temps Mirabeau attaquait les fermiers avec violence : « Les fermiers sont une cause de ruine pour l’État ; ils ont intérêt à ce que l’impôt soit établi sur les consommations parce qu’eux seuls en connaissent le véritable produit ; il leur est indifférent d’apporter des obstacles de tout genre à la consommation, à la circulation, à l’action de chacun, pourvu qu’ils s’enrichissent… Partout ils présentent au gouvernement les expédients les plus séduisants et président aux conseils particuliers des finances. Ce sont des vampires qui, par le produit de leurs extorsions, achètent