Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/299

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

valeur usuelle et qui n’ont pas de valeur vénale d’avec les richesses qui ont une valeur usuelle et une valeur vénale. Par exemple, les sauvages de la Louisiane jouissaient de beaucoup de biens qui n’étaient pas des richesses. Mais depuis que quelques branches de commerce se sont établies entre eux et les Français, les Anglais, les Espagnols, etc., une partie de ces biens est devenue richesse. Ainsi l’administration d’un royaume doit tendre à procurer à la nation la plus grande abondance possible de productions et la plus grande valeur vénale possible, parce qu’avec de grandes richesses, elle se procure par le commerce toutes autres sortes de richesses et de l’or et de l’argent dans la proportion convenable. »

Et ailleurs : « Une nation agricole doit favoriser le commerce extérieur actif des denrées du crû par le commerce extérieur passif des marchandises de main-d’œuvre qu’elle peut acheter à profit de l’étranger. Voilà tout le mystère du commerce : à ce prix ne craignons pas d’être tributaires des autres nations. »