Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/306

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toire économique parce qu’il dénote un grand effort[1] et parce que, plus qu’aucun autre écrit, il a contribué à assurer le triomphe de l’école libérale sur l’école mercantile et réglementaire ; il a été le drapeau autour duquel se sont groupés les Physiocrates.

Les propos très osés qui se trouvent dans les Maximes lui donnent en outre le caractère d’une œuvre de circonstance, qui a dû influer sur l’esprit des gouvernants. À cette époque, les donneurs de conseils étaient nombreux, mais ils étaient guidés par des vues empiriques ou naïves[2]. À leur tête était le Parlement qui, rétabli en septembre 1757 sous la présidence d’un des Molé, faisait sentir aux

  1. « Il est la première exposition synthétique du mouvement de la richesse auquel se ramène la vie organique des sociétés, dit M. Denis, et quand je considère l’effort de génie qu’il fallut pour le concevoir, j’avoue que je suis bien près de partager l’enthousiasme de Mirabeau. »
  2. « Il ne faut pas confondre, disait Quesnay, les principes de la science du gouvernement économique avec la science triviale des opérations spécieuses de finances qui n’ont pour objet que le pécule de la nation et le mouvement de l’argent par un trafic d’argent où le crédit, l’appât des intérêts, etc., ne produisent, comme un jeu, qu’une circulation stérile. »