Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/50

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Blessés dans leur amour-propre, atteints dans leurs intérêts par la concurrence qui leur était suscitée, les chirurgiens de robe longue s’étaient efforcés de faire établir que les barbiers étaient les « domestiques des chirurgiens » et que leurs attributions avaient été strictement limitées par la loi au pansement des « clous, bosses et plaies légères », à la saignée dans les cas pressants.

À un certain moment, le collège de Saint-Côme avait cru habile de se rapprocher des barbiers et de leur donner aussi des leçons appropriées à leur faible instruction. Le résultat avait été désastreux pour la chirurgie. Barbiers et chirurgiens avaient été soumis tous ensemble en 1613 à la juridiction du premier barbier du roi, et deux ans plus tard, la corporation des barbiers avait été unie au « Corps des professeurs chirurgiens du collège royal de l’Université[1] ».

Cette fusion avait porté une grave atteinte au prestige de la chirurgie. L’école de Saint-Côme avait essayé de se défendre en rendant plus difficile la réception à la maîtrise ; les barbiers avaient alors sollicité l’appui de la

  1. L. p., août 1613.