Page:Schelling - Écrits philosophiques, 1847, trad. Bénard.djvu/122

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les mystères de l’antiquité (p. 333), que nous avons donné comme éclaircissement (voyez aussi p. 217). La leçon suivante la reproduit d’aiileurs d’une manière non équivoque dans la critique du point de vue contraire.

Neuvième leçon. Après avoir posé ces principes, Schelling, les applique à l’étude de la théologie, et il fait la critique des diverses manières dont cette science est traitée et enseignée.

Il combat d’abord celle qui présente le Christianisme comme un événement isolé dans le temps, comme une œuvre particulière de la providence divine. Selon lui, non seulement le Christianisme se lie à l’histoire entière du monde, mais il en est la suite, le développement. De plus, son origine s’explique naturellement, ce qui ne lui ôte pas son caractère divin. Les esprits étaient préparés à recevoir la religion nouvelle par le malheur des temps, par la satiété des jouissances matérielles, par la corruption portée à son comble. D’ailleurs, le Christianisme préexistait à lui-même et en dehors de lui-même, dans le judaïsme, dans les mystères de la Grèce, dans les antiques religions de l’Orient. Il affirme l’identité des dogmes chrétiens avec ceux de la religion indienne, alors peu connue, d’après des analogies plus extérieures que réelles. Il distingue dans l’histoire deux tendances : l’une sensualiste, qui se développe dans le polythéisme ; l’autre idéaliste. Les cultes de l’Inde, de la Perse, de l’Égypte,