Page:Schelling - Écrits philosophiques, 1847, trad. Bénard.djvu/248

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triangles, carrés, cercles, etc., ont pour essence la même forme absolue, et pour les comprendre scientifiquement dans leur particularité, rien autre chose n’est exigé que l’unique, universelle et absolue unité. En second lieu, chaque unité particulière dans sa généralité, par exemple le triangle, en général, est, à son tour, identique avec le triangle particulier ; d’un autre côté, le triangle particulier est pris pour tous les triangles, et est à la fois unité et universalité. La même unité se manifeste comme unité de la forme et de l’essence, puisque la construction qui, comme connaissance, pourrait paraître simplement une forme de la pensée, est, en même temps, l’essence de la quantité construite.

Il est facile de faire l’application de tout ceci à l’analyse.

La place des mathématiques, dans le système général de la science, est suffisamment déterminée. Son rapport avec les études académiques s’en déduit de soi-même. Un mode de connaissance qui s’élève au-dessus de la loi du simple enchaînement des causes et des effets loi qui domine dans le savoir commun comme dans une grande partie de ce qu’on appelle les sciences), une science qui habite dans le domaine d’une pure identité rationnelle, n’a besoin d’aucun but étranger. Quelque haute idée que l’on se fasse d’ailleurs des grands résultats des mathématiques dans leur application aux lois générales du mouvement, à