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TREIZIÈME LEÇON.

teur d’un nouveau monde dans ce domaine de la science. Il est vrai qu’il s’arrête à l’idée d’excitabilité, et qu’il n’en a même aucune connaissance scientifique ; mais il rejette en même temps toute explication empirique y et il avertit de ne pas s’abandonner à la recherche incertaine des causes, ce qui a toujours perdu la philosophie. Il est certain qu’il n’a pas nié par là qu’il existât une sphère plus élevée de la science, dans laquelle cette idée de l’excitabilité elle-même pût rentrer, comme devant en être déduite et se construire d’après une pins haute idée, de la même manière qu’il faisait sortir de son principe les formes secondaires des maladies.

L’excitabilité est une simple conception de l’entendement logique. Elle explique, il est vrai,’comment est déterminé l’être organique individuel, mais elle ne fait pas connaître l’essence de l’organisme ; car l’idéal absolu, qui apparaît en lui à la fois objectif et subjectif, comme corps et comme âme, est en soi en dehors de toute détermination. Mais l’être individuel, le corps organique, qu’il se construit comme son temple, peut être déterminé, et il l’est nécessairement par les choses extérieures. Maintenant, comme l’absolu veille sur l’unité de la forme et de l’essence dans l’organisme, parce que c’est dans cette unité seule que celui-ci est son symbole, chaque détermination du dehors par laquelle la forme est changée, le détermine à la rétablir, et, par conséquent, à agir. Ce n’est donc toujours qu’indirectement, c’est-à-dire par