Page:Schelling - Écrits philosophiques, 1847, trad. Bénard.djvu/390

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quand ils ne savaient même pas ce que c’est qu’une preuve. » — Comment peut-on s’amuser à discuter davantage avec des esprits aussi dépourvus d’idées, et perdre son temps à entendre de pareilles misères ?

Les mêmes lois qui déterminent les métamorphoses de la maladie déterminent, aussi, les transformations générales et constantes que la nature opère dans la production des diverses espèces. Car celles-ci s’appuient uniquement sur la répétition constante d’un seul et même type fondamental, avec des rapports qui changent incessamment ; et il est manifeste que la médecine s’absorbera complètement dans la science générale de la nature, quand elle construira les espèces de maladies de ces organismes idéaux, avec la même précision que l’histoire naturelle proprement dite construit les diverses espèces d’organismes réels. À ce point, les deux sciences doivent nécessairement manifester leur correspondance mutuelle.

Mais, qui peut guider la construction historique de l’organisme, lorsqu’elle suit l’esprit créateur à travers ses labyrinthe, si ce n’est la forme du développement extérieur ? puisque, en vertu de la loi éternelle de la manifestation divine, l’extérieur, dans toute la nature, est l’expression et le symbole de l’intérieur et offre la même régularité, la même exactitude dans ses changements.

Les monuments d’une véritable histoire de la nature, dans ses créations organiques, sont donc les formes visibles, les développements de la vie, depuis