Page:Schelling - Écrits philosophiques, 1847, trad. Bénard.djvu/470

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avec les ouvrages de Winckelmann, sous le rapport du style extérieur et intérieur des deux écrivains. La différence totale des deux manières d’envisager les objets sera évidente pour chacun.

(3). Voyez, par exemple, le Dasdorfische Briefsammlung, 2e part., p. 235.

(4). Cependant, si l’espace permettait d’entrer dans plus de détails, ou pourrait prouver que la succession établie ici est aussi chronologiquement vraie. Sans doute, tel ou tel pourrait se rappeler que l’œuvre du Jugement dernier fut commencée après la mort de Raphaël ; mais le style de Michel-Ange était né avec lui, et antérieur par conséquent, même dans l’ordre du temps, à celui de Raphaël. Sans accorder plus de confiance qu’il ne faut à ce que l’on raconte ordinairement de l’effet que produisit sur le jeune Raphaël la vue des premiers ouvrages romains de Michel-Ange, sans prétendre que Raphaël dut à cette circonstance accidentelle de s’être élevé, d’un style encore timide à sa naissance, à la hardiesse et à la grandeur d’un art parfait, il est cependant incontestable que, non-seulement, le style de Michel-Ange a été une des bases de l’art de Raphaël, mais que, grace à lui, l’art en général prit, pour la première fois, son essor vers une parfaite liberté. — Ces mots, appliqués à Corrège : « Par lui fleurit le véritable âge d’or dans l’art, » pourraient être moins équivoques, quoiqu’il soit difficile de se méprendre sur leur sens, ou de méconnaître ce que l’auteur a regardé comme le plus haut degré de perfection de la peinture moderne.

(5). Tout ce traité fait de la vitalité dans la nature la base