Page:Schelling - Écrits philosophiques, 1847, trad. Bénard.djvu/503

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’y a aucune construction de cette science où elles ne soient ainsi.

L’évidence mathématique s’appuie uniquement sur cette unité ; il y a plus, cette unité est la pure évidence même. Dans la géométrie et l’arithmétique seulement, elle apparaît dans une certaine subordination, là subordonnée à l’être, ici à la pensée (ce qui ne sera compris en général que de celui qui comprend comment tout est contenu dans tout et comment aussi ce qui est exprimé d’un côté dans l’être, l’est aussi d’un autre côté dans la pensée et réfléchit l’organisme entier de la raison). Concevoir cette même évidence ou l’unité de la pensée et de l’être, non sous tel ou tel rapport, mais absolument et en soi, comme l’évidence dans toute évidence, la vérité dans toute vérité, le savoir dans tout savoir, s’appelle s’élever à l’intuition de l’unité absolue, et par là, en général, à l’intuition intellectuelle.

(Nouveau Journal de physique spéculative 1802.)