Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/112

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renvoyé la philosophie à la conscience, mais seulement dans la conviction que ces contraires de la connaissance et de l’être, n’ont aucune vérité en dehors de la conscience ; et qu’a part la conscience, il y a tout aussi peu un être comme être, qu’une connaissance comme connaissance. Or, tout ce que l’on regarde ordinairement comme réel, reposant entièrement sur le déplacement, ou la séparation relative, et la recomposition de l’unité absolue ; cette séparation elle-même n’étant qu’idéale et n’ayant lieu que dans la conscience, tu vois toi-même que cette doctrine est de l’idéalisme ; non point qu’elle détermine le réel par l’idéal, mais parce que le contraire des deux n’est pour elle qu’idéal.

Bruno.

Je le conçois parfaitement.

Lucien.

Il est bien vrai, cher ami, que nous sommes d’accord en ce point : que cette séparation à l’égard de l’idée suprême et sans vérité ; mais tu ne nous as nullement démontré comment une telle émanation de l’éternel, à laquelle la con-