Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/134

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d’une plénitude infinie, et comment nous retrouvons ici de nouveau l’unité où vient se concentrer la puissance de choses innombrables liées entre elles par des rapports infinis. Mais, d’après la même loi, selon laquelle l’unité secondaire se détache de l’unité suprême, elle partage aussi, après avoir enfanté la pluralité infinie des choses, la perfection de l’unité première, et jouit, dans des êtres sans nombre, de la vie qui lui vient d’en-haut. De cette manière, tout ce qui existe a une unité d’où il a tiré son origine, et dont il est séparé par l’opposition qui est en lui du fini et de l’infini ; tandis que cette unité est sortie à son tour d’une unité supérieure, renfermant l’indifférence de toutes les choses qui y sont comprise ?. Ou bien une chose a l’être en elle-même, est à elle-même la substance, ce qui n’est possible que dans le cas où le fini est en elle égal à l’infini, et qu’elle peut, dans son isolement, représenter l’univers ? ou bien, elle n’est point pour soi la substance, et alors elle est forcée d’être continuellement là où elle