Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/139

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égales qui, multipliées par elles-mêmes, engendrent cet être de nature divine.

Ainsi, représentons-nous le mouvement orbiculaire comme entier, simple, non comme composé, mais comme unité absolue de deux forces, sous des formes parfaitement égales, l’une par laquelle une chose est dans l’unité, et que l’on nomme communément pesanteur, l’autre par laquelle elle existe en elle-même, et que l’on peut considérer comme l’opposé de la pesanteur ; toutes deux étant le même tout, formant une seule et même chose ; car un objet étant dans l’unité, ne saurait en être éloigné en soi-même, ni, en tant qu’il est en soi, se trouver dans l’unité autrement que par la réunion absolue en lui du fini et de l’infini ; mais, une fois réunis de la sorte, ceux-ci ne peuvent jamais et d’aucune manière se séparer, et ce que nous distinguons dans l’objet en mouvement n’est donc point l’un ou l’autre, mais toujours et nécessairement l’unité même du fini et de l’infini. Ainsi, aucune des sphères n’est éloignée de son unité, ni ne lui est unie par autre chose que