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déal et du réel, de l’âme et du corps, toutes leurs actions sont dirigées vers l’unité ; non point par cette dernière, mais par le principe divin qui la dirige. Or, celui-ci a donné aux êtres organiques une telle unité avec toutes les choses qui contribuent à leur existence, qu’ils se sentent dans ces mêmes choses, et cherchent, de toutes manières, à s’identifier avec elles.

Ce principe divin leur a aussi communiqué un rayon de l’art vivant d’après lequel toutes choses sont construites, et il leur a enseigné, en même temps, par une suite d’actions plus ou moins compliquées, à atteindre en dehors d’eux-mêmes, dans quelques unes de leurs œuvres, l’indifférence de la pensée et de l’être qu’ils n’ont point en eux ; œuvres qui paraissent plus ou moins parfaites, selon que l’idée générale qui les anime est plus ou moins unie à l’idée d’autres choses. Le principe divin a aussi inspiré à ces mêmes êtres, aux êtres organiques, une partie de la musique céleste qui est dans tout l’univers, dans la lumière et dans les sphères, et il a enseigné à celles qui devaient