Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/194

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a ici un nœud et une sorte de ramification difficiles à débrouiller ; cependant, si tu veux en chercher avec moi la solution, j’espère arriver au but.

L’infinité de l’idée n’est qu’une simple infinité de la réflexion ; or, le schème de la réflexion, c’est la ligne qui imprime le temps aux choses dans lesquelles elle se trouve exprimée, mais qui, vivante et active, comme dans la connaissance objective, est le temps lui-même.

Ainsi l’infini, le fini et l’éternel étant subordonnés à l’infini, par quelle sorte d’idée crois-tu qu’ils soient exprimés ?

Lucien.

Nécessairement par des idées de temps, et en voici, je pense, la raison :

La simple possibilité infinie d’un temps renferme l’unité pure ; la réalité infiniment finie du temps contient la différence ou la pluralité ; la réalité entière du temps, déterminée par la possibilité infinie, c’est la totalité.

Bruno.

Très bien ; en sorte que j’ai à peine besoin de