Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/251

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n’en est point séparé ; et ce n’est qu’en tant que celles-ci aperçoivent le reflet confus de l’unité que l’univers devient sensible à leurs yeux en se composant de choses isolées qui passent et varient sans cesse. Quant aux unités elles-mêmes, elles ne sont séparées de Dieu que par rapport au monde phénoménal ; mais en soi, elles sont en Dieu et ne font qu’un avec lui.

Les développements dans lesquels je viens d’entrer touchant les principaux points de cette doctrine suffisent, je crois, pour prouver que cette forme de la philosophie nous ramène aussi à l’unité que nous avons définie comme étant celle où tout existe sans contraires, et dans laquelle seule on peut apercevoir la perfection et la vérité de toutes choses.

Bruno.

Maintenant, chers amis, il nous reste encore à examiner les contraires du réalisme et de l’idéalisme. Mais, déjà, l’heure des adieux va sonner. Hâtons-nous donc de dire en peu de mots ce qu’il y a de plus important sur ce sujet, et d’entrer en