Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/263

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la connaissance, devenue objective, à l’idée infinie de cette dernière ; mais c’est toujours pour le fini et dans le fini du moi. Le contraire du fini et de l’infini n’est annulé que relativement ; alors il y a des vérités relatives, une science infinie, si l’on veut, mais toujours relative.

Lucien.

Ici, nous tombons encore d’accord.

Bruno.

Mais dans le moi absolu ; ou dans la perception intellectuelle, les choses sont déterminées, non pour le phénomène, quoique d’une manière infinie, mais d’après leur caractère éternel, ou telles qu’elles sont en soi ; il en résulte la science absolue.

Lucien.

Il doit en être ainsi.

Bruno.

En tant que les objets ne sont déterminés d’une manière infinie que par la science relative, ils n’existent non plus que par cette science et pour cette science.