Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/59

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l’antiquité nous ait transmise ; en sorte que les mystères se rapportent réellement à la mythologie, comme nous croyons que la philosophie se rapporte à la poésie. Ainsi, nous avons eu parfaitement raison de conclure que la mythologie doit être laissée aux poëtes, et l’établissement des mystères aux philosophes. Maintenant que la discussion est arrivée à ce point, c’est à vous à décider si vous voulez la continuer.

Lucien.

Un champ trop vaste s’ouvre devant nous pour que nous puissions nous arrêter ici.

Alexandre.

Je partage ton opinion.

Anselme.

Eh bien ! voici ce que j’ai à vous proposer. Je suis d’avis que nous continuions à parler de l’établissement des mystères et de la nature de la mythologie je crois même qu’il serait convenable que Bruno, qui jusqu’alors a été présent à tous nos entretiens, prit la parole pour nous expliquer de quelle sorte est, selon lui, la philosophie qui