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contraire absolu. Or, pour faire de cette unité l’unité absolue, nous devons nécessairement la considérer comme renfermant ce contraire avec l’unité qui lui est opposée, et déterminer cette unité comme celle où l’unité et le contraire, c’est-à-dire l’égal et l’inégal ne font qu’un.

Lucien.

Tu sais admirablement te tirer de ce mauvais pas en posant une unité absolue qui lie l’unité et le contraire ; mais je ne vois pas comment tu peux accorder le contraire à l’unité secondaire, et le refuser à l’unité que tu nommes absolue ; d’aucune manière, tu n’es donc arrivé à une unité pure et entièrement exempte de différence.

Bruno.

Ainsi, cher ami, tu nommes impure l’unité absolue où l’unité et le contraire ne font qu’un, aussi bien que l’unité opposée à la différence ; mais, quelle que soit ton opinion à cet égard, je pense pouvoir te convaincre d’erreur ; car si tu dis que l’unité et la différence sont opposées l’une à l’autre par rapport à l’unité supérieure, et que celle-ci par